Ce que mon immersion en Allemagne m'a apporté

Je suis parti en Allemagne avec YFU pour plusieurs raisons :

- Je voulais tester cette expérience de vivre une année à l’étranger, d’autant plus qu’on m’en avait dit beaucoup de bien ;

- J’avais besoin d’une année « tampon » entre les secondaires et l’université afin d’être plus au clair avec mes choix d’études ;

- L’apprentissage de l’allemand me paraissait important, et complémentaire à l’anglais et au français ;

- Il existe en Allemagne une treizième année dont le contenu est plus avancé que la rhéto belge, j’avais donc l’espoir d’avoir malgré tout du contenu « neuf » ;

- J’avais également entendu dire que l’Allemagne était plus avancée en mathématiques, étant intéressé par des études de math, cela m’avait attiré ;

- L’Allemagne est également un grand pays du jeu de société, et j’espérais donc tomber sur une famille « joueuse », aimant moi-même les jeux de société.

Cette année m’a apportée tellement de choses que je ne pouvais pas prévoir avant d’être partir :

- Sensation de totale liberté : je me suis rendu compte qu’il y avait énormément de choses qui me restreignaient, que ce soit les règles familiales ou simplement le quotidien, toutes les choses que l’on fait parce que l’on a toujours fait ainsi. Cette année d’échange, en m’amenant à repenser entièrement ces codes, m’a permis de constater les immenses possibilités dont j’avais à ma disposition. Il faut aussi dire que je suis arrivé à Berlin, ça aide, en termes de possibilités.

- Responsabilisation et Indépendance : Très liée à la précédente, le fait de devoir s’inventer ses activités et de ne plus avoir la figure parentale entraine de façon logique une certaine débrouillardise.

Je fais plein d’activités avec ma famille d’accueil, on fait des promenades, on va au restaurant, au cinéma, on visite des musées, on fait des jeux de sociétés, … C’est vraiment idéal. J’ai bien aimé aussi l’échange qui s’est fait avec ma famille d’accueil : par exemple, j’ai enseigné la pratique des jeux de sociétés à ma famille d’accueil, qui m’a emmené au théâtre ou à des concerts, etc. Il y a également le lien fort qui s’est créé entre moi et ma famille d’accueil, alors que je n’y croyais pas vraiment au début.

Au niveau de l’école, on ne m’a pas mis en treizième, mais plutôt en onzième année, et encore avec un horaire allégé (j’avais grosso modo le demi des heures normales). Au début, ce ne m’allait pas du tout. Je veux dire par là que, en plus des (trop) nombreuses heures de pause, j’avais l’impression de ne pas apprendre et d’avoir des cours inappropriés (théorie musicale et allemand). J’ai d’abord essayé de changer mon horaire, mais le résultat était mitigé dû à des contraintes techniques. J’ai donc essayé de suivre des cours universitaires en couplage avec l’école. YFU a accepté, et depuis je suis 18h/semaine à l’université et 13/semaine à l’école, ce qui me va tout à fait. A l’université, j’apprends des nouvelles choses, et à l’école, je discute, travaille en groupe, … Etant donné que j’ai gardé les cours de math, anglais et philo, à part en math, je suis au même niveau que les autres élèves, ce qui est le mieux.

J’aimerais également dire que cette année m’a permis d’être au clair par rapport à mes études (math pure), et m’a permis également de considérer des études à l’internationale. Au départ, je pensais à faire des études en Allemagne avant que mon père ne me conseille les universités anglaises, très bien cotées pour les mathématiques. J’ai donc envoyé ma candidature et j’attends encore les résultats. Mais cela n’aurait jamais été possible sans cette année. En conclusion, je profite à fond de cette année unique !